La Brasserie / Exposition /  Poster Design

La Fureur de Vivre

En écho avec les artistes lors de la Grande Guerre, et le mouvement Dada créé à cette époque, les artistes s’interrogent aujourd’hui sur l’élan qui nous anime. Le Dadaïsme qui se caractérisa par une remise en cause de toutes les conventions et contraintes idéologiques, esthétiques et politiques, entre en résonnance avec nos préoccupations contemporaines. Il s’agit de découvrir le regard critique des artistes qui questionnent notre réel et évoquent le manifeste dada et ce slogan : « Hurrah ! Hurrah ! Hurrah ! ».

L’exposition réunit des artistes de sensibilités diverses : Arpaïs Du Bois, Julien Audebert, Aline Biasutto, Anetta Mona Chisa & Lucia Tkacova, Gérard Dalla Santa, Constantin Dubois, Chantal Dugave, Bernard Heidsieck, Dmitri Makhomet, Société Réaliste, Patrick Saytour, et Miet Warlop.

À travers l’installation, la peinture, la sculpture, la photographie, la vidéo, chacun d’entre eux interroge tour à tour les comportements, les codes, les rites, les représentations des images réelles ou virtuelles qui nous entourent. Contestation, dérision, utopie, imagination, ces notions sensibles aux artistes contemporains se reflètent sur leur perception de la vie, et explorent les relations entre réalité et fiction.

Notre regard évolue en un jeu énigmatique où la mémoire émerge entre imaginaire et réalité. Les artistes présents réagissent de diverses façons, pour certains le paysage ou l’espace est source d’inspiration sublime. Pour d’autres, la notion de l’engagement, le poids de l’Histoire, le pouvoir de la mémoire et de l’imagination, se partagent les perceptions du réel.

Le bâtiment de La Brasserie qui a vécu la guerre, accueille des œuvres qui, sans le montrer précisément, évoquent ce thème. L’effet de mémoire affecte immédiatement notre regard sur les œuvres. Il en résulte des rapports inattendus entre les œuvres elles-mêmes, mais aussi entre les œuvres et l’espace qu’elles occupent.

En explorant le langage visuel matériel et immatériel, cette exposition propose une nouvelle approche, où l’observateur n’est pas entravé par des limites, des mises à distance, des règles. Le parcours incite le visiteur à discerner sa perception, libérer son imagination et ses émotions, lorsque apprendre à se connaître est aussi un rempart contre la guerre.